« Revista ASLRQ
 
Marine Rose - Poèmes

 

Poèmes issus du recueil illustré « Trésor » publié chez Stellamaris
(romantisme, érotisme, mysticisme, amour maternel, poèmes écrits sur du vécu)
4
Oh, gentille petite paix
tu viens d’un autre monde
viens abandonner ta course
dans mes cheveux en boucles
percer mon front de tes lueurs sublimes 
pour dissoudre le mal de ce monde
qui me cerne comme une  fièvre
 
Viens, délivre-moi des carnages 
des faussetés et des lourdeurs 
de tes ailes opalines 
emporte-moi dans un songe 
plus près de la vérité
 
Et que ma bouche soit indépendante 
pour te baiser pour te baiser
 
219
J’aimerais te raconter une histoire 
laisse ma bouche glisser sur le marbre
de ces palais de silence qui te promettent Tout
     sans rien t’annoncer
laisse les surprises
t’enrouler comme une musique de grillons
jalousement gardés par les blés
ou des gouttes
de pluie bleu mauve sur le lac
où tu voulais te baigner
 
Regarde comme la fraîcheur nous lave
celle qui dévaste nos plans limités
pour poser des couronnes blanches à la surface
     de notre pureté inexplorée 
 
6
Simplicité, viens envahir mes prunelles
viens orner mon front
à tel point que l’orgueil se meure
et l’égoïsme et la peur
Je ne suis pas un corps
je voyage seulement dans un prêt 
dont je prends soin comme d’un habit 
d’où illuminer les astres
 
À travers lui percent des rayons 
ce sont les lueurs de l’âme 
qu’elles soient cet amour infini 
qui brûle d’être en mon cœur 
pour enflammer tes yeux
 
170
Mon inespéré amour
Ta patience m’est plus chère que mille diamants
pour toi je voudrais réinventer le temps
chaque jour pour te perdre dans le délice
mais alors nos yeux fixeront cette étoile si brûlante
qui penchée sur nous semble immense et invincible
de tendresse, et ils diront :
je reconnais ton visage, divine connaissance 
prends-moi près de ton cœur et fonds-moi dans tes bras
que je sois en toi l’origine lumineuse
 
— à deux nous serons parvenus à ce royaume 
et sèmerons ses éclats joyeusement
 
3
Je t’attends mon amour
comme un soleil sur une plage
je t’attends mon amour
comme on attend l’orage
de ma paix douce et profonde
je t’attends, aventure de mes jours 
sous la musique de mes cils en voyage
 
Viens donc déranger mon calme 
par le feu de la passion
par ce tremblement du cœur
au fond d’un puissant amour 
frère de l’évanouissement
prière sourde et précipitée
qui s’envole avec l’agilité d’un oiseau blanc 
bien au-dessus de nous
 
197
Danser entre tes doigts de plaisir
danser comme une colombe ivre
choquée de bonheur, d’extase et d’amour
en recevant la dose incandescente que tu m’offres 
fondant pour t’appartenir davantage et te goûter 
au sein de cette fusion, ô mon Amour
le paradis qui naît de notre étreinte
est aussi brûlant que doux
tu me laisses rêveuse dans tout mon corps
tu me le fais sentir comme un volcan de lait
pris dans ta poigne si rude et si tendre
il craque et fourmille d’étincelles de fées
ou de ce soleil divin que tu y as glissé
mon Amour, m’aimant comme un dieu
— moi l’effrontée devenue suppliante
et si reconnaissante sous tes caresses inespérées
et ta pénétration entêtante quand tu m’appelles « ma princesse » 
au cœur de la volupté
 
222
Sur ton épaule
bercée par des vagues de douceur puissante
j’écoute le chant de nos âmes qui s’enchantent 
allongées ensemble, enlacées
elles semblent éternellement danser
se fondre en la mer de leur caprice adouci
de leur rêve aux mille coquillages nouveaux 
pour recevoir cette eau de délice
bientôt je mettrai au monde notre petite
mais pour l’instant je suis, couchée au creux de ton épaule 
la colline de ma fesse sous ta main vibrante, ferme
ta petite protégée aux notes de rose
ton trésor aux yeux qui brûlent d’amour
tout un ciel d’étoiles, caressant ta hanche, ton poitrail,
illuminée de tendresse renouvelée et profonde
comme un poème palpitant d’espoir me fondre
en ta création, sous ma peau, sous la tienne, à ta recréation 
nocturne citadelle, charmante de simplicité, de « Je t’aime »
à profusion, allant et venant entre nos oreilles
comme de l’or pour nous transformer joyeusement
et en faire des montagnes de souvenirs ensorcelants
pour nous porter au quotidien, nous nourrir 
Je suis ton oisillon quand tu viens m’embrasser
ainsi sur le nid de ton épaule, de la beauté 
je joue toujours un peu dans nos baisers 
je voudrais te dévaler mon chéri 
ma bouche est aussi de tendresse solennelle et d’hommage
recevant ton être puissamment depuis le charme de ton visage
ou de tes doigts, élançant le désir
comme un oiseau au surprenant plumage
d’écume et d’ivresse blanche 
paradoxale entre douceur et puissance 
C’est comme, poursuivie par mon cœur une infinie chance
de te goûter, de te savourer, de te chérir
de t’enrober, de te recueillir
entre mes pétales sucrés qui se pâment de toi
sous la caresse de ta langue et ton épée de lumière
lissés, affolés, ils s’ouvrent et se fondent pour toi
en l’infini qui nous propulse en des songes de rois
dans un ciel de lait et de lave
épique et innocent même dans son piment
Sur ton épaule, je couche mon extase comme des vagues
tel un divin animal la caressant
près de toi encore quelques instants ce soir
enroulée à ton bonheur éclatant, profond
qui riait comme des étoiles
mauves, issues d’un volcan
  
 
Poèmes issus de mon recueil en cours d’écriture, « Rosa Mystica »
 
26
Ô Mère Étoilée, rubis de mon troisième œil 
et de ma poitrine au foyer ardent 
balance mon être de féminité entre les feuilles
vermeil, oranges et dorées de la Pologne 
comme mille pommes savoureuses, portes de l’Éternité
mon âme en Toi est prête à prendre son envol
mon manteau blanc de laine T’appelle comme un pressentiment 
et je tiens fermement la main de mon homme.
Comme il est doux de croire, en Ton immaculé amour
et délicieux de chercher 
la force de l’Esprit qui relève toujours,
tendre et puissant nous transforme.
 
37
Je me souviens de la beauté rousse des forêts
lorsque l’air frais laissait passer peu de lumière
juste un flot argenté nous guidant sur la route
qui éclairait ton visage au charme parfait 
sous ton bonnet gris chiné, dans tes habits forts et cool
je sentais ta chaleur comme le plus fou soleil 
dont le sourire intérieur et dévoilé à mes yeux 
me comblait tant m’emportant dans l’aveu
comme une petite fée alors
je me tenais à ton bras plus fort et plus rieuse 
mes pas comme du coton depuis leurs talons noirs
s’enfonçaient éternellement dans le somptueux soir 
et la pureté automnale 
Les lumières vives des lanternes traditionnelles
et des festives fleurs polonaises 
donnaient vie au cimetière de la forêt 
avec une religiosité familiale
honorant les morts comme autant d’étoiles
 
15
Mon constant Amour, Tu m’as aimée depuis le commencement
en Toi je trouve refuge éternellement
le soir, au bord du sommeil, je Te parle
comme un oiseau volant vers Ton Ciel vermeil
et dans ce cœur s’éveillant Tu étends Tes ailes
dans cette âme T’invitant avec passion et candeur
Tu trouves le cher chemin qui m’illumine
et les poids s’envolent de cette mystique poitrine
qui rêve, comme une infinie rose, de voir éclore la Madone
en elle, bondissante, biche volontaire et
sereine dans la toile étoilée de Tes bras
Splendeur spirituelle descendue en ma chair
je monte vers Toi comme au son d’une flûte
enchantée que cette douce, toute-puissante union fructifie
où je confie les paniers de mes songes
et par-delà tout espoir mon être que Tu sais.
Immortelle flamme que libère l’archange Uriel
entre mes poumons d’une manière si cristalline
délicieux Seigneur, je T’en prie, manifeste-Toi
jusqu’à la complète communion et témoigne en moi
 
16
Ma douce, plus libre que l’hirondelle et l’air même
dans cet espace s’ouvrant tel un temple je T’appelle
je cherchais cette amitié si parfaite
ô Lys blanc immaculé
Tes cheveux de Lumière me caressent
et m’enveloppent Tes bras majestueux
mes cellules se fondant à Ton âme universelle
avec l’irresistible parfum de l’Amour
inconditionnel, renaissent à Tes sens purs
Toi qui désire depuis toujours
Te faire la servante du Très-Haut
Tes pas en moi comme des baisers
libèrent une connaissance subtile
me guidant mieux qu’aucun mot, vers la divine destinée.
Je T’abrite avec mille souhaits si beaux
comme un cygne souverain, ma Déesse
Tu transformeras mes données en œufs d’or
car ma vie se souvient de T’appartenir encore et encore
et mon cœur, meilleur, saura Te célébrer
 
63
Mon salut est dans tes bras de soleil
je m’immerge dans le bleu joyeux de tes yeux
mon homme, ton calme, ton désir, comme ils me sont précieux!
Ton visage aux traits de tigre coquin
je le caresse de mes destinées mains
ton sourire est l’ivoire de mon cœur 
emplie de tant de chaleur!
Et mon monde, entre tes bras musclés et vainqueurs
peut s’exprimer dans tout son rêve 
cueillir tant d’instants de splendeur
délicatement, parfumés comme des jasmins 
 
Tu saisis ma hanche en m’aimant de l’intérieur 
avec force et passion, comme elle m’est enchanteresse
cette main ferme posée sur ma fesse
Dans le mouvement je caresse des collines de soie
des dunes crémeuses et épicées de ton parfum
mêlé aux mâles effluves de Noël, ce présent 
tant parsemé de sacrés encens
Et ma bouche sensibilisée par tes baisers ardents
est comme une prisonnière, florale et dévouée 
cachant des accents de rébellion
que mes mains plantent dans tes cuisses et ton dos
aussi pour recueillir ton jus
 
66
Sur les pas de la Madone des roses
mon amour plus de sourires j’ose
démaquillée toute nue au matin
des promesses paisibles
Sur ma tête de l’angora mauve
dans tes bras des caresses chaudes
des prières assemblées en baisers
le long de châteaux médiévaux
 
Les chiens veulent nous déchiqueter
ton épaule est douce d’amour
volcan imprévisible et rage d’aimer
la mer de mon cœur rayonne
nos chants sont des fleurs éparpillées
rassemblées par le silence glorieux 
 
Tu coules en moi des rêves de désir 
de ton or triomphant ma peau brille 
comme un ruisseau désaltérant 
des arabesques en fer forgé de mon lit italien
nous sommes loin, dans l’extase
 
Poèmes de mon recueil Le Nénuphar et la Grâce, publié chez Stellamaris
 
25
Je t’ai confié une étoile, mes cheveux étaient fraîchement lavés
je t’attendais pour te la confier, en rêvant comme si le temps
était infini… Lorsque je te fais plaisir mon amour
tu me le rends au centuple, comme si tu déversais ton chant
de silence, de mots, de râles depuis une coupe de fées, 
ton cœur puissant n’a d’égal que ta sensualité
encore une fois, elle me terrasse doucement 
quand dans ma romanesque tête je veux t’enfermer
pour libérer toutes tes possibilités et ardeurs 
que je sens s’enfouir aussi profondément dans mon corps
pour y laisser un parfum d’aveu et d’éternité
quand tu me donnes c’est comme si tu ouvrais l’Univers
y couronnant l’impétuosité sacrée 
qui reste comme une petite fleur entre mes reins
pour abreuver mon cœur sans fin
collectionneur de tous ces pleins
de beautés, de paradoxes de ton caractère…
 
72
Mon cœur, mon cœur de velours de rêve 
je le confie au Ciel, j’y brûle de te voir 
perpétuellement comblé souriant du regard
parce que j’aurais cru au-delà de pouvoir
j’aurais dessiné pour toi la rose essentielle
en mon âme pour qu’à chaque instant elle parle 
et jamais ne vacille sous le poids temporel —
Il est si doux de concevoir
que l’Amour n’a de limite en sa grâce,
que ces espoirs chers, ressassés par mon cœur 
seront sans doute transformés en étoiles
entre tes mains, concrétisées et spéciales
comme celles que tu m’inspires
même si ce sont avant tout des désirs 
 
 
Marine Rose, de nom d’auteur,
Je suis née à Annecy le 21 avril 1992, je suis fiancée et mère d’une petite fille de 20 mois. Je me consacre à ma famille et à l’écriture, j’aime aussi écrire des chroniques à propos d’ouvrages coups de cœur. J’ai commencé à écrire des journaux intimes lorsque j’étais au lycée, journaux qui sont devenus poétiques et que j’ai publié en 2017 chez Évidence éditions, j’aimais beaucoup immortaliser des moments vécus et me servir de l’écriture comme guide également.  Mon inspiration poétique a débuté surtout, de façon assez magique et mystique, à mes 20 ans, après une année extrêmement éprouvante due à une maladie de lyme. J’ai continué à écrire de la poésie de manière abondante à partir de vécu, de pensées, de spiritualité, et publié plusieurs recueils chez les éditions Stellamaris.
 

Photos (portrait et en famille)

Sursa: Marine Rose, 2019