-
4
-
Oh, gentille petite paix
-
tu viens d’un autre monde
-
viens abandonner ta course
-
dans mes cheveux en boucles
-
percer mon front de tes lueurs sublimes
-
pour dissoudre le mal de ce monde
-
qui me cerne comme une fièvre
-
-
Viens, délivre-moi des carnages
-
des faussetés et des lourdeurs
-
de tes ailes opalines
-
emporte-moi dans un songe
-
plus près de la vérité
-
-
Et que ma bouche soit indépendante
-
pour te baiser pour te baiser
-
-
219
-
J’aimerais te raconter une histoire
-
laisse ma bouche glisser sur le marbre
-
de ces palais de silence qui te promettent Tout
-
—
sans rien t’annoncer
-
laisse les surprises
-
t’enrouler comme une musique de grillons
-
jalousement gardés par les blés
-
ou des gouttes
-
de pluie bleu mauve sur le lac
-
où tu voulais te baigner
-
-
Regarde comme la fraîcheur nous lave
-
celle qui dévaste nos plans limités
-
pour poser des couronnes blanches à la surface
-
—
de notre pureté inexplorée
-
-
6
-
Simplicité, viens envahir mes prunelles
-
viens orner mon front
-
à tel point que l’orgueil se meure
-
et l’égoïsme et la peur
-
Je ne suis pas un corps
-
je voyage seulement dans un prêt
-
dont je prends soin comme d’un habit
-
d’où illuminer les astres
-
-
À travers lui percent des rayons
-
ce sont les lueurs de l’âme
-
qu’elles soient cet amour infini
-
qui brûle d’être en mon cœur
-
pour enflammer tes yeux
-
-
170
-
Mon inespéré amour
-
Ta patience m’est plus chère que mille diamants
-
pour toi je voudrais réinventer le temps
-
chaque jour pour te perdre dans le délice
-
mais alors nos yeux fixeront cette étoile si brûlante
-
qui penchée sur nous semble immense et invincible
-
de tendresse, et ils diront :
-
je reconnais ton visage, divine connaissance
-
prends-moi près de ton cœur et fonds-moi dans tes bras
-
que je sois en toi l’origine lumineuse
-
-
— à deux nous serons parvenus à ce royaume
-
et sèmerons ses éclats joyeusement
-
-
3
-
Je t’attends mon amour
-
comme un soleil sur une plage
-
je t’attends mon amour
-
comme on attend l’orage
-
de ma paix douce et profonde
-
je t’attends, aventure de mes jours
-
sous la musique de mes cils en voyage
-
-
Viens donc déranger mon calme
-
par le feu de la passion
-
par ce tremblement du cœur
-
au fond d’un puissant amour
-
frère de l’évanouissement
-
prière sourde et précipitée
-
qui s’envole avec l’agilité d’un oiseau blanc
-
bien au-dessus de nous
-
-
197
-
Danser entre tes doigts de plaisir
-
danser comme une colombe ivre
-
choquée de bonheur, d’extase et d’amour
-
en recevant la dose incandescente que tu m’offres
-
fondant pour t’appartenir davantage et te goûter
-
au sein de cette fusion, ô mon Amour
-
le paradis qui naît de notre étreinte
-
est aussi brûlant que doux
-
tu me laisses rêveuse dans tout mon corps
-
tu me le fais sentir comme un volcan de lait
-
pris dans ta poigne si rude et si tendre
-
il craque et fourmille d’étincelles de fées
-
ou de ce soleil divin que tu y as glissé
-
mon Amour, m’aimant comme un dieu
-
— moi l’effrontée devenue suppliante
-
et si reconnaissante sous tes caresses inespérées
-
et ta pénétration entêtante quand tu m’appelles « ma princesse »
-
au cœur de la volupté
-
-
222
-
Sur ton épaule
-
bercée par des vagues de douceur puissante
-
j’écoute le chant de nos âmes qui s’enchantent
-
allongées ensemble, enlacées
-
elles semblent éternellement danser
-
se fondre en la mer de leur caprice adouci
-
de leur rêve aux mille coquillages nouveaux
-
pour recevoir cette eau de délice
-
bientôt je mettrai au monde notre petite
-
mais pour l’instant je suis, couchée au creux de ton épaule
-
la colline de ma fesse sous ta main vibrante, ferme
-
ta petite protégée aux notes de rose
-
ton trésor aux yeux qui brûlent d’amour
-
tout un ciel d’étoiles, caressant ta hanche, ton poitrail,
-
illuminée de tendresse renouvelée et profonde
-
comme un poème palpitant d’espoir me fondre
-
en ta création, sous ma peau, sous la tienne, à ta recréation
-
nocturne citadelle, charmante de simplicité, de « Je t’aime »
-
à profusion, allant et venant entre nos oreilles
-
comme de l’or pour nous transformer joyeusement
-
et en faire des montagnes de souvenirs ensorcelants
-
pour nous porter au quotidien, nous nourrir
-
Je suis ton oisillon quand tu viens m’embrasser
-
ainsi sur le nid de ton épaule, de la beauté
-
je joue toujours un peu dans nos baisers
-
je voudrais te dévaler mon chéri
-
ma bouche est aussi de tendresse solennelle et d’hommage
-
recevant ton être puissamment depuis le charme de ton visage
-
ou de tes doigts, élançant le désir
-
comme un oiseau au surprenant plumage
-
d’écume et d’ivresse blanche
-
paradoxale entre douceur et puissance
-
C’est comme, poursuivie par mon cœur une infinie chance
-
de te goûter, de te savourer, de te chérir
-
de t’enrober, de te recueillir
-
entre mes pétales sucrés qui se pâment de toi
-
sous la caresse de ta langue et ton épée de lumière
-
lissés, affolés, ils s’ouvrent et se fondent pour toi
-
en l’infini qui nous propulse en des songes de rois
-
dans un ciel de lait et de lave
-
épique et innocent même dans son piment
-
Sur ton épaule, je couche mon extase comme des vagues
-
tel un divin animal la caressant
-
près de toi encore quelques instants ce soir
-
enroulée à ton bonheur éclatant, profond
-
qui riait comme des étoiles
-
mauves, issues d’un volcan
-
-
-
Poèmes issus de mon recueil en cours d’écriture, « Rosa Mystica »
-
-
26
-
Ô Mère Étoilée, rubis de mon troisième œil
-
et de ma poitrine au foyer ardent
-
balance mon être de féminité entre les feuilles
-
vermeil, oranges et dorées de la Pologne
-
comme mille pommes savoureuses, portes de l’Éternité
-
mon âme en Toi est prête à prendre son envol
-
mon manteau blanc de laine T’appelle comme un pressentiment
-
et je tiens fermement la main de mon homme.
-
Comme il est doux de croire, en Ton immaculé amour
-
et délicieux de chercher
-
la force de l’Esprit qui relève toujours,
-
tendre et puissant nous transforme.
-
-
37
-
Je me souviens de la beauté rousse des forêts
-
lorsque l’air frais laissait passer peu de lumière
-
juste un flot argenté nous guidant sur la route
-
qui éclairait ton visage au charme parfait
-
sous ton bonnet gris chiné, dans tes habits forts et cool
-
je sentais ta chaleur comme le plus fou soleil
-
dont le sourire intérieur et dévoilé à mes yeux
-
me comblait tant m’emportant dans l’aveu
-
comme une petite fée alors
-
je me tenais à ton bras plus fort et plus rieuse
-
mes pas comme du coton depuis leurs talons noirs
-
s’enfonçaient éternellement dans le somptueux soir
-
et la pureté automnale
-
Les lumières vives des lanternes traditionnelles
-
et des festives fleurs polonaises
-
donnaient vie au cimetière de la forêt
-
avec une religiosité familiale
-
honorant les morts comme autant d’étoiles
-
-
15
-
Mon constant Amour, Tu m’as aimée depuis le commencement
-
en Toi je trouve refuge éternellement
-
le soir, au bord du sommeil, je Te parle
-
comme un oiseau volant vers Ton Ciel vermeil
-
et dans ce cœur s’éveillant Tu étends Tes ailes
-
dans cette âme T’invitant avec passion et candeur
-
Tu trouves le cher chemin qui m’illumine
-
et les poids s’envolent de cette mystique poitrine
-
qui rêve, comme une infinie rose, de voir éclore la Madone
-
en elle, bondissante, biche volontaire et
-
sereine dans la toile étoilée de Tes bras
-
Splendeur spirituelle descendue en ma chair
-
je monte vers Toi comme au son d’une flûte
-
enchantée que cette douce, toute-puissante union fructifie
-
où je confie les paniers de mes songes
-
et par-delà tout espoir mon être que Tu sais.
-
Immortelle flamme que libère l’archange Uriel
-
entre mes poumons d’une manière si cristalline
-
délicieux Seigneur, je T’en prie, manifeste-Toi
-
jusqu’à la complète communion et témoigne en moi
-
-
16
-
Ma douce, plus libre que l’hirondelle et l’air même
-
dans cet espace s’ouvrant tel un temple je T’appelle
-
je cherchais cette amitié si parfaite
-
ô Lys blanc immaculé
-
Tes cheveux de Lumière me caressent
-
et m’enveloppent Tes bras majestueux
-
mes cellules se fondant à Ton âme universelle
-
avec l’irresistible parfum de l’Amour
-
inconditionnel, renaissent à Tes sens purs
-
Toi qui désire depuis toujours
-
Te faire la servante du Très-Haut
-
Tes pas en moi comme des baisers
-
libèrent une connaissance subtile
-
me guidant mieux qu’aucun mot, vers la divine destinée.
-
Je T’abrite avec mille souhaits si beaux
-
comme un cygne souverain, ma Déesse
-
Tu transformeras mes données en œufs d’or
-
car ma vie se souvient de T’appartenir encore et encore
-
et mon cœur, meilleur, saura Te célébrer
-
-
63
-
Mon salut est dans tes bras de soleil
-
je m’immerge dans le bleu joyeux de tes yeux
-
mon homme, ton calme, ton désir, comme ils me sont précieux!
-
Ton visage aux traits de tigre coquin
-
je le caresse de mes destinées mains
-
ton sourire est l’ivoire de mon cœur
-
emplie de tant de chaleur!
-
Et mon monde, entre tes bras musclés et vainqueurs
-
peut s’exprimer dans tout son rêve
-
cueillir tant d’instants de splendeur
-
délicatement, parfumés comme des jasmins
-
-
Tu saisis ma hanche en m’aimant de l’intérieur
-
avec force et passion, comme elle m’est enchanteresse
-
cette main ferme posée sur ma fesse
-
Dans le mouvement je caresse des collines de soie
-
des dunes crémeuses et épicées de ton parfum
-
mêlé aux mâles effluves de Noël, ce présent
-
tant parsemé de sacrés encens
-
Et ma bouche sensibilisée par tes baisers ardents
-
est comme une prisonnière, florale et dévouée
-
cachant des accents de rébellion
-
que mes mains plantent dans tes cuisses et ton dos
-
aussi pour recueillir ton jus
-
-
66
-
Sur les pas de la Madone des roses
-
mon amour plus de sourires j’ose
-
démaquillée toute nue au matin
-
des promesses paisibles
-
Sur ma tête de l’angora mauve
-
dans tes bras des caresses chaudes
-
des prières assemblées en baisers
-
le long de châteaux médiévaux
-
-
Les chiens veulent nous déchiqueter
-
ton épaule est douce d’amour
-
volcan imprévisible et rage d’aimer
-
la mer de mon cœur rayonne
-
nos chants sont des fleurs éparpillées
-
rassemblées par le silence glorieux
-
-
Tu coules en moi des rêves de désir
-
de ton or triomphant ma peau brille
-
comme un ruisseau désaltérant
-
des arabesques en fer forgé de mon lit italien
-
nous sommes loin, dans l’extase
-
-
Poèmes de mon recueil Le Nénuphar et la Grâce, publié chez Stellamaris
-
-
25
-
Je t’ai confié une étoile, mes cheveux étaient fraîchement lavés
-
je t’attendais pour te la confier, en rêvant comme si le temps
-
était infini… Lorsque je te fais plaisir mon amour
-
tu me le rends au centuple, comme si tu déversais ton chant
-
de silence, de mots, de râles depuis une coupe de fées,
-
ton cœur puissant n’a d’égal que ta sensualité
-
encore une fois, elle me terrasse doucement
-
quand dans ma romanesque tête je veux t’enfermer
-
pour libérer toutes tes possibilités et ardeurs
-
que je sens s’enfouir aussi profondément dans mon corps
-
pour y laisser un parfum d’aveu et d’éternité
-
quand tu me donnes c’est comme si tu ouvrais l’Univers
-
y couronnant l’impétuosité sacrée
-
qui reste comme une petite fleur entre mes reins
-
pour abreuver mon cœur sans fin
-
collectionneur de tous ces pleins
-
de beautés, de paradoxes de ton caractère…
-
-
72
-
Mon cœur, mon cœur de velours de rêve
-
je le confie au Ciel, j’y brûle de te voir
-
perpétuellement comblé souriant du regard
-
parce que j’aurais cru au-delà de pouvoir
-
j’aurais dessiné pour toi la rose essentielle
-
en mon âme pour qu’à chaque instant elle parle
-
et jamais ne vacille sous le poids temporel —
-
Il est si doux de concevoir
-
que l’Amour n’a de limite en sa grâce,
-
que ces espoirs chers, ressassés par mon cœur
-
seront sans doute transformés en étoiles
-
entre tes mains, concrétisées et spéciales
-
comme celles que tu m’inspires
-
même si ce sont avant tout des désirs
-
-
-
Marine Rose, de nom d’auteur,
-
Je suis née à Annecy le 21 avril 1992, je suis fiancée et mère d’une
petite fille de 20 mois. Je me consacre à ma famille et à l’écriture,
j’aime aussi écrire des chroniques à propos d’ouvrages coups de cœur.
J’ai commencé à écrire des journaux intimes lorsque j’étais au lycée,
journaux qui sont devenus poétiques et que j’ai publié en 2017 chez
Évidence éditions, j’aimais beaucoup immortaliser des moments vécus et
me servir de l’écriture comme guide également. Mon inspiration poétique
a débuté surtout, de façon assez magique et mystique, à mes 20 ans,
après une année extrêmement éprouvante due à une maladie de lyme. J’ai
continué à écrire de la poésie de manière abondante à partir de vécu, de
pensées, de spiritualité, et publié plusieurs recueils chez les éditions
Stellamaris.


Photos (portrait et en famille)
Sursa:
Marine
Rose, 2019